La course à pied est un sport très populaire, mais surtout, très accessible. Une paire de souliers de course et des vêtements de sport, c’est à peu près tout ce dont on a besoin pour débuter en course à pied. En plus d’avoir plusieurs impacts bénéfiques sur la santé cardiovasculaire et un effet anti-stress important, la course à pied permet de renforcer les muscles des jambes et du dos.Toutefois, il faut demeurer prudent. Ce n’est pas parce que presque tout le monde peut s’y mettre que c’est un sport facile et sans risque. En tant que chiropraticiennes, nous voyons souvent dans nos bureaux des patients qui nous consultent pour des blessures reliées à la course à pied, autant chez les coureurs débutants que chez les coureurs de (très) haut niveau. Nous tenterons de vous présenter ici quelques erreurs fréquentes qui sont responsables d’une panoplie de blessures et qui sont pourtant assez simples à corriger.

  1. Volume et fréquence d’entraînement. C’est probablement l’une des erreurs que les nouveaux adeptes de course à pied commettent le plus fréquemment. De trop longues distances, pas assez souvent, fatiguent les muscles et les articulations et ne leur permettent pas de bien s’adapter à la course. Ce qu’on recommande à nos patients, c’est de courir plus souvent (3 à 5 fois par semaine), et moins longtemps. On augmentera la durée de façon progressive en respectant votre corps.
  2. Le déplacement vertical. Qu’entend-on par déplacement vertical? C’est la distance qu’on parcourt en hauteur. Vous avez sûrement déjà croisé quelqu’un dans la rue et vous vous êtes dit qu’il avait l’air de gambader. Certaines personnes ont l’air de sauter à chaque pas. La course à pied est un sport qui devrait être de faible impact. Pour les “coureur-sauteurs”, les articulations absorbent beaucoup plus de chocs et les mettent à risque de nombreuses blessures et d’usure précoce. Le truc qu’on donne à nos patients: Imaginez-vous courir dans un tunnel qui mesure un pouce de plus que vous en hauteur. Ça serait dommage de vous cogner la tête à chaque foulée!
  3. Une mauvaise paire de souliers. Un bon soulier de course n’est pas nécessairement le plus cher. C’est surtout celui qui possède une bonne flexibilité. On devrait éviter à tout prix les souliers qui sont rigides au niveau de l’arche plantaire (milieu du pied). Un bon soulier peut se tordre et se plier en deux relativement facilement. Si vous prenez votre chaussure et que vous arrivez seulement à la plier au niveau des orteils, vous risquez d’attaquer trop de l’avant-pied lors de la foulée et de vous mettre à risque de périostites et de fatigue au niveau des mollets, ou au contraire d’attaquer seulement avec le talon, et de vous blesser au niveau de toutes les articulations des jambes ou de développer des douleurs au dos et au bassin. Assurez-vous d’avoir un soulier relativement flexible dans lequel vous êtes confortable et qui vous permet d’attaquer facilement avec le milieu du pied lorsque vous courez.

En consultant votre chiropraticienne avant de vous mettre à la course à pied, vous nous donnez une chance de bien évaluer votre posture et l’ensemble de votre biomécanique afin de vous donner tous les outils pour vous permettre de courir de façon efficace et sécuritaire. Si toutefois vous êtes un coureur blessé ou qui commence à présenter des inconforts, nos traitements en chiropratique sportive ainsi que nos conseils et exercices vous permettront de reprendre votre sport le plus rapidement possible.

Par Dre Valérie Fauvelle, chiropraticienne