Les dysfonctions de l’articulation temporo-mandibulaire (ATM) peuvent être unilatérales ou bilatérales et les symptômes notables peuvent être diversifiés selon l’atteinte ou la condition présente.

Le plus souvent, les signes de dysfonctions temporo-mandibulaires sont les suivants :

  • Restrictions à l’ouverture ou la fermeture de la bouche;
  • Claquement ou craquement ressenti à l’ouverture ou à la fermeture de la bouche;
  • Douleurs ou tensions dans la région de la mâchoire ou du visage, soit d’un côté ou des deux côtés;
  • Douleur ou difficulté à mâcher les aliments;
  • Déviation de la mandibule à l’ouverture ou à la fermeture de la bouche.

L’utilisation quotidienne, la mobilité et la structure complexe de cette articulation la rend susceptible à plusieurs dysfonctions. C’est grâce à la présence d’un disque qui suit les mouvements de l’ATM qu’il est possible d’avoir un déplacement fluide lors de la mastication et de la parole principalement. Une dysfonction dans son mouvement peut entraîner des blocages ou des bruits en lien avec l’ouverture ou la fermeture de la bouche.

L’ATM étant directement reliée à la boîte crânienne, il est également possible de constater un lien entre les tensions dans le cou, les maux de tête et le fait de serrer des dents (bruxisme).

Une atteinte à l’ATM se diagnostique par l’évaluation des amplitudes de mouvement en portant attention aux déviations survenant lors de celles-ci. La force et les tensions musculaires sont également évaluées. Dans certains cas, une radiographie de l’ATM peut être effectuée considérant la présence de certains symptômes, la chronicité de la condition ou l’absence de réponse aux traitements conservateurs.

Le traitement des différentes conditions de l’ATM comprend habituellement le relâchement des principaux muscles impliqués dans sa fonction, soit les temporaux, les masséters, les ptérygoïdiens internes et les ptérygoïdiens externes. Un ajustement manuel ou avec un activateur peut être effectué afin de rétablir la mobilité de l’articulation.

Des recommandations telles que l’arrêt de mâcher de la gomme, éviter les aliments durs à mastiquer et l’auto-massage de certains muscles accompagnent souvent le traitement. Des exercices d’ouverture et de fermeture de la bouche contrôlés sont également souvent prescrits.

L’origine de la condition, la chronicité et la gravité des restrictions sont tous des éléments à prendre en compte et qui peuvent faire varier le pronostic énormément. L’évaluation par un professionnel de la santé de cette condition musculo-squelettique est requise afin d’avoir une idée plus spécifique et personnalisée du pronostic.

Par Dre Jeanne St-Jacques, chiropraticienne